J'ose à peine raconter les dernières heures, vous allez penser que je fais l'intéressante.
Moins d'une semaine de navigation et déjà une tempête très importante, il faut reconnaitre que nous prenons des risques pour rendre nos tribulations intéressantes.
Donc hier, la météo disait vigilance orange pour le sud de la Corse avec de forts orages. Bon.
Dans la soirée le vent montait beaucoup, Patrice a vérifié les amarres et m'a dit que nous ne risquions rien. Je trouvais de mon coté que nous bougions beaucoup. Comme j'étais très casse pieds, Patrice est ressorti vérifier, je ne sais trop à quelle heure, peut être 22 heures. Alors qu'il était sur le pont, les éléments se sont déchaînes, rafales de vent, pluie fortes, bruits terribles.
Nous avons deux amarres qui ont été cassées, les deux taquets du ponton ont été arrachés...
En quelques minutes, des voitures arrivaient sur le quai, le personnel du port, des pompiers couraient sur les quais, je regardais cela sans bien comprendre, j'ai même fait quelques photos. Patrice était sur le ponton, un pompier lui crie "Montez sur votre bateau vous serez plus en sécurité".
Le ponton, notre ponton (panne A) était en train de se détacher, de se couper en deux, tout le monde s'agitait pour mettre des tireforts afin de le retenir. A ce moment là, il était minuit.
J'écris les mots techniques sans bien savoir de quoi il s'agit, j'espère que Patrice pourra jeter un coup d'oeil avant que j'envoie.
Ce matin, dès 8 heures, tout le monde discutait, faisait des commentaires.
Bilan de la nuit, notre ponton est toujours en place, celui du quai d'honneur en revanche a coulé,, un gros voilier est échoué je ne sais où, les ferries ne peuvent rentrer, des vagues de 7 mètres passaient partout. Nous avons nous , quelques marques apparemment pas trop graves. Nous c'est le voilier bien sur.
Et puis, très vite, on nous a dit que la météo annonçait pire pour aujourd'hui. Plusieurs personnes disaient que nous devrions quitter cette place, partir au mouillage et attendre, Patrice était tenté, moi non. Il fallait faire vite, j'ai dit à Patrice appelle Anthony, appelles Jean : demande conseil (pas le temps). Il est parti demander à la capitainerie, pendant ce temps, paniquée, j'ai téléphoné, laissé un message à la directrice de tous les ports d'Ajaccio (encore merci Jean).
La capitainerie dit : Pas de place ailleurs, amarrez vous encore plus.
Donc nous recommençons a tout attacher solidement.
La directrice arrive et dit que nous devons changer de place que celle ci est trop dangereuse mais il faut faire vite car un nouvel orage arrive. Le personnel du port nous aide à défaire les amarres, Patrice démarre le moteur, entre temps averse de grêle, rafales de vent, les gars vont se mettre à l'abri tellement ça souffle et nous restons Patrice et moi sur le pont et là, j'ai vu Patrice très inquiet. Nous n'avions bien sur pas nos vêtements de mer.
Et bien nous y sommes arrivés, nous nous sommes ré amarré et lorsque j'ai pu rentrer dans le bateau tout était trempé car le panneau de descente était resté ouvert.
Attention maintenant après la peur , le gag : un voisin de bateau qui avait parlé avec Patrice est venu me réclamer des posters. J'étais trempée, glacée, dégoulinante et j'ai fait l'article et vendu 5 posters !
Pas le temps de se réchauffer, le vent est tombé temporairement et la capitaine du port : jean Louis Colonna est venu nous aider à déplacer le bateau plus loin sur la panne a un emplacement sans ressac.
Nous sommes là attendant la suite des évènements, Patrice est optimiste le vent est passé à l'ouest aplanissant la houle de sud ouest d'hier et de ce matin.
Nous bougeons beaucoup moins et pensons pouvoir dormir.
Pour info, le dernier coup de vent de ce niveau date de 1979.
La devise du jour des "Large en vadrouille" toujours au bon endroit au bon moment.
Bises de nous deux, Geneviève et Patrice
Moins d'une semaine de navigation et déjà une tempête très importante, il faut reconnaitre que nous prenons des risques pour rendre nos tribulations intéressantes.
Donc hier, la météo disait vigilance orange pour le sud de la Corse avec de forts orages. Bon.
Dans la soirée le vent montait beaucoup, Patrice a vérifié les amarres et m'a dit que nous ne risquions rien. Je trouvais de mon coté que nous bougions beaucoup. Comme j'étais très casse pieds, Patrice est ressorti vérifier, je ne sais trop à quelle heure, peut être 22 heures. Alors qu'il était sur le pont, les éléments se sont déchaînes, rafales de vent, pluie fortes, bruits terribles.
Nous avons deux amarres qui ont été cassées, les deux taquets du ponton ont été arrachés...
En quelques minutes, des voitures arrivaient sur le quai, le personnel du port, des pompiers couraient sur les quais, je regardais cela sans bien comprendre, j'ai même fait quelques photos. Patrice était sur le ponton, un pompier lui crie "Montez sur votre bateau vous serez plus en sécurité".
Le ponton, notre ponton (panne A) était en train de se détacher, de se couper en deux, tout le monde s'agitait pour mettre des tireforts afin de le retenir. A ce moment là, il était minuit.
J'écris les mots techniques sans bien savoir de quoi il s'agit, j'espère que Patrice pourra jeter un coup d'oeil avant que j'envoie.
Ce matin, dès 8 heures, tout le monde discutait, faisait des commentaires.
Bilan de la nuit, notre ponton est toujours en place, celui du quai d'honneur en revanche a coulé,, un gros voilier est échoué je ne sais où, les ferries ne peuvent rentrer, des vagues de 7 mètres passaient partout. Nous avons nous , quelques marques apparemment pas trop graves. Nous c'est le voilier bien sur.
Et puis, très vite, on nous a dit que la météo annonçait pire pour aujourd'hui. Plusieurs personnes disaient que nous devrions quitter cette place, partir au mouillage et attendre, Patrice était tenté, moi non. Il fallait faire vite, j'ai dit à Patrice appelle Anthony, appelles Jean : demande conseil (pas le temps). Il est parti demander à la capitainerie, pendant ce temps, paniquée, j'ai téléphoné, laissé un message à la directrice de tous les ports d'Ajaccio (encore merci Jean).
La capitainerie dit : Pas de place ailleurs, amarrez vous encore plus.
Donc nous recommençons a tout attacher solidement.
La directrice arrive et dit que nous devons changer de place que celle ci est trop dangereuse mais il faut faire vite car un nouvel orage arrive. Le personnel du port nous aide à défaire les amarres, Patrice démarre le moteur, entre temps averse de grêle, rafales de vent, les gars vont se mettre à l'abri tellement ça souffle et nous restons Patrice et moi sur le pont et là, j'ai vu Patrice très inquiet. Nous n'avions bien sur pas nos vêtements de mer.
Et bien nous y sommes arrivés, nous nous sommes ré amarré et lorsque j'ai pu rentrer dans le bateau tout était trempé car le panneau de descente était resté ouvert.
Attention maintenant après la peur , le gag : un voisin de bateau qui avait parlé avec Patrice est venu me réclamer des posters. J'étais trempée, glacée, dégoulinante et j'ai fait l'article et vendu 5 posters !
Pas le temps de se réchauffer, le vent est tombé temporairement et la capitaine du port : jean Louis Colonna est venu nous aider à déplacer le bateau plus loin sur la panne a un emplacement sans ressac.
Nous sommes là attendant la suite des évènements, Patrice est optimiste le vent est passé à l'ouest aplanissant la houle de sud ouest d'hier et de ce matin.
Nous bougeons beaucoup moins et pensons pouvoir dormir.
Pour info, le dernier coup de vent de ce niveau date de 1979.
La devise du jour des "Large en vadrouille" toujours au bon endroit au bon moment.
Bises de nous deux, Geneviève et Patrice